Ceux qui me suivent savent que je suis au Canada depuis le mois de juin 2016.
Ces derniers temps, plusieurs personnes m’ont demandé comment se passaient l’adaptation, si tout se passait bien, etc. Et à chaque fois que j’annonce que je rentre bientôt, j’ai un retour du type “ah, ça ne se passe pas bien ?”.
Du coup, j’en profite pour expliquer plus en détail le projet qu’est cette année au Canada.
La genèse de cette histoire remonte à la fin de mon DUT, où la possibilité de faire un stage à l’étranger nous était proposé, et le Canada faisait partie des destinations proposées, grâce à des partenariats entre universités. Las, j’ai eu peur de partir, et j’en ai gardé ce regret, de ne pas avoir tenté cette aventure, surtout qu’elle restait somme toute très sécuritaire : échange entre universités, pour 3 mois.
En parallèle, ces dernières années ont été difficiles à vivre sur un plan social. Outre la montée toujours plus forte des extrêmes, surtout nationalistes, je me sens de plus en plus en décalage avec mes concitoyens, que ce soit sur les choix politiques et de société. J’avais donc de plus en plus le besoin de prendre du recul, de sortir de mon quotidien, de voir le fonctionnement ailleurs.
Et c’est ainsi que mon épouse et moi avons tenté, et réussi, l’obtention d’un PVT nous permettant de travailler et de vivre pendant maximum 2 ans au Canada. J’ai proposé un congé sabbatique à mon employeur, qui l’a accepté.
Et c’est ainsi que nous avons pris l’avion, à la fin du mois de juin 2016 avec l’optique de passer une année à Montréal.
Nous voici aujourd’hui au mois de février 2017, nous avons passé tout l’été, l’automne et une bonne partie de l’hiver ici.
Côté professionnel, j’ai trouvé un emploi chez Québécor, en tant qu’architecte logiciel, pour travailler sur un meta-CMS pour les sites de magazines. J’ai été retenu pour la prochaine ConFoo pour parler de mon expérience chez M6Web et d’atoum
En parallèle, nous avons fait des trucs de fous : Québec, Ottawa, les chutes de la Chaudière, de Montmorency, du Niagara, nous sommes allés dans le Vermont, au parc Omega, nous avons fait du patin sur un lac gelé, rencontré un raton-laveur sur le Mont Royal, …
Mais maintenant, ce qui prédomine, c’est l’envie de retrouver nos proches, de construire pour les prochaines années.
Cette année nous aura appris beaucoup de choses, que ça soit sur nous-même, notre relation avec nos proches, avec nos concitoyens. Nous avons vu comment cela peut se passer ailleurs, avec ce que ça comporte de bien et de mal, nous avons vécu la position de l’Étranger, nous avons pu comparer les administrations, les institutions, les commerces, …
Et c’est donc ainsi que je serais de retour en région lyonnaise à partir de mi-mars.